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Vous qui me plaignez, ne me plaignez plus,
Vous qui m’enviez, n’ayez pas d’envie,
Mon destin est tel que je le voulus,
Et Dieu fit sans moi mon cœur & ma vie.
 
J’ai su découvrir la sérénité
Dans le triste fond des plus tristes choses,
Et me rapprocher de la vérité
Assez près pour voir l’effet & les causes.
 
Maintenant je vais, le front haut & fier,
Les deux bras croisés sur mon cœur qui saigne,
Sans plus redouter aujourd’hui qu’hier
Les fatals secrets que la vie enseigne.
 
Vous qui me plaignez, vos plus grands plaisirs
N’ont pour moi qu’ennui, vide & lassitude ;
Vous qui m’enviez, vos plus chers désirs
Sont-ils tous bornés à la solitude ?
 

Septembre 18...

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