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L’idée fixe

t’apporte une petite algue qui se mêlait à l’écume
de là mer et ce peigne
Mais tes cheveux sont mieux nattés que les nuages avec le vent avec les rougeurs célestes et tels avec des frémissements de vie et de sanglots que se tordant parfois entre mes mains ils meurent avec les flots et les récifs du rivage en telle abondance qu’il faudra longtemps pour désespérer des parfums et de leur fuite avec le soir où ce peigne marque sans bouger les étoiles ensevelies dans leur rapide et soyeux cours traversé par mes doigts sollicitant encore à leur racine la caresse humide d’une mer plus dangereuse que celle où cette algue fut recueillie avec la mousse dispersée d’une tempête
Une étoile qui meurt est pareille à tes lèvres
Elles bleuissent comme le vin répandu sur la nappe
Un instant passe avec la profondeur d’une mine
L’anthracite se plaint sourdement et tombe en flocons
sur la ville
Qu’il fait froid dans l’impasse où je t’ai connue
Un numéro oublié sur une maison en ruines
Le numéro 4 je crois

Je te retrouverai avant quelques jours près de ce pot de reine-marguerite
Les mines ronflent sourdement
Les toits sont couverts d’anthracite
Ce peigne dans tes cheveux semblable à la fin du monde
La fumée le vieil oiseau et le geai
Là sont finies les roses et les émeraude
Les pierres précieuses et les fleurs
La terre s’eflrite et s’étoile avec le bruit d’un fer à repasser sur la nacre
Mais tes cheveux si bien nattés ont la forme d’une main

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