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S’ils ne m’obligeaient pas

Synopsis : hymne à ces bouquets fleurs que j’aurais aimé offrir à mes amants mais que par pudeur végétarienne et respect pour la vie, je ne fis jamais.
Genre : bucolique en vers décasyllabes "12 pieds ".
 
  S’ils ne m’obligeaient pas à couper tant de fleurs
  à faire des bouquets je passerais mes heures
  je t’en apporterais, cascades de fougères
  percées de myosotis, de roses trémières
 
  S’ils ne m’obligeaient pas à faucher tous ces joncs
  En ferais tresser aux plus robustes lurons
  capelines d'osiers à l'épingle remeil 1.
  Dont l'argent des eaux se teinterait de vermeil 2.
 
  S’ils ne m’obligeaient pas à craindre ton sourire
  Je crois que par amour je pourrais faire pire
  pendre à tes oreilles de grosses bigarreaux
  et des corbeilles de fruits à même ta peau
 
  S’ils ne m’obligeaient pas à tes cheveux-ficelle
  Laisserais ma joue faire son nid d’hirondelle
  afin de déposer sur ce front ceint de gars
  toute la poésie d’un seul ikebana
 
Voilà ce que tu es, un de ces cours d’eau qui ne gèle pas l’hiver.
 
Écrit et lu par le poète français Alain Cabello-Mosnier
le vendredi 9 avril 2021, à Paris
 
Note de proximité poétique : 14/20
Il s’agit d’une note subjective que j’octroie à mes textes.

1. Ici j'associe l'argent d'une l'épingle plantée dans un chapeau de gars à un remeil, c'est-à-dire un cours d'eau qui ne gèleraient pas l'hiver.
2. Je précise ensuite que l'argent de ses eaux « se teintait de vermeil » puisque si le procédé implique une base d'argent, le plaquage lui peut être fait d'or gris.

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