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La fontaine

Il est une claire fontaine,
Qui murmure nonchalamment
Non loin d’un cabaret flamand.
 
Le soir, dès que l’ombre incertaine
A jeté ses voiles flottants
Sur la vieille épaule du Temps ;
 
Quand l’abeille rentre à la ruche,
La Flamande portant sa cruche
Y va rêver à son amant.
 
Son amant, dans l’ombre incertaine,
Vient s’enivrer à la fontaine
Bien mieux qu’au cabaret flamand.

Les sentiers perdus (1841)

#ÉcrivainsFrançais

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