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Le soir au soleil je m’assieds.

Le soir, au soleil je m’assieds
       Devant ma porte ;
Le jardin, les arbres fruitiers,
       La brise forte
Soufflent jusqu’à moi la rumeur
       Des tièdes feuilles
Sans que mon immobile cœur
       En lui l’accueille.
Je devine les coteaux mous
       Qui se prolongent,
Sur l’étoffe de mes genoux
       Mes mains s’allongent
Et je m’abîme à regarder
       Ces deux mains frêles
Comme si mon corps tout entier
       Était en elles.

Le vallon (1913)

#ÉcrivainsFrançais

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