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Nocturne

Contrerime IX.
 
 
Ô mer, toi que je sens frémir
    A travers la nuit creuse,
Comme le sein d’une amoureuse
    Qui ne peut pas dormir ;
 
Le vent lourd frappe la falaise...
    Quoi ! si le chant moqueur
D’une sirène est dans mon coeur -
    Ô coeur, divin malaise.
 
Quoi, plus de larmes, ni d’avoir
    Personne qui vous plaigne...
Tout bas, comme d’un flanc qui saigne,
    Il s’est mis à pleuvoir.

Les contrerimes (1921)

#ÉcrivainsFrançais

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