Les yeux comme des trous Et les mamelons hérissés Par les mains du vent La mer salive Et abandonne ses cimetières
La barque est sur le sable Le sable est sur la barque C’est un restant d’embarcation Un squelette Que le vent enlace
La rivière bourgeonne Dans l’orchestre des becs Son cours se libère Des griffes des crues. Les racines noyées
Ensemencée d’étoiles Elle répand sur le sable Des paroles Des fragments Des sourires lointains.
Les ailes de la bruine virevoltent… Bec salé de poissons lumineux L’oiseau de pluie crie sa fougue a… Et apaise la faim de ses petits da… Les mains impénitentes de l’océan
Marcher au soleil Avec le vent qui s’éveille Qui danse Et dont la sueur émerveille Le corps de la mer.