Chargement...

Chier est un acte solitaire tant que l’on persiste à le faire tout seul– (poésie gay)

Poème par l'absurde follement scatologique.

Il l’emmerda tant et tant,
mais tant et tant vous dis-je que la production annuelle d’aucun cul n’aurait put décemment suffire à fournir à lui-seul pareille passion, l’œuvre ainsi se devait d’être vaine dès sa formation, il le savait mais persistait pourtant, chaque matin à écrire ce qu’il put et bien sûr en merde du cul.

“ La merde est un cycle, pas une rente ”, lui avais-je un jour affirmé non sans autorité
“ La merde est une mission pas une échéance ”, m’avait-il rétorqué et ce fut probablement là son erreur mais, s’en rendit-il seulement compte, je ne pense pas.

Car enfin, lorsque vous et moi tout perclus que nous somme d’être dans le vrai aimons sommes toutes assez peu être dans le mou et considérons l’excrémentiel comme inepte, étrange et par trop solliciteur mais pas lui, c’est ce que je vous explique.

Lui s’acquitta au début de cette nécessité comme de n’importe quelle autre et se rendait à la garde-robe comme on se rend au travail. Seulement très vite se noua entre ces deux là une sorte de complicité cochonne, d’invective de l’hygiène, de césure existentielle qui devint au gré de leurs échanges comme un rendez-vous galant qui je vous l’avoue n’est pas sans surprendre.

Chier est un acte solitaire tant que l’on persiste à le faire tout seul mais, avec un peu d’entraînement et de rigueur il est possible de chier sur les autres avec certains résultats voire même, parvenir à chier sur tous le monde. C’est ce qu’il fit et avec force maxime puisqu’il me dit non sans conviction, qu’avec la langue, aucun cul ne reste sale bien longtemps et en cela il avait raison le bougre.

La philosophie du cul, ajoutait-il, ayant pour seul ciel ces mandorles infernales qui ne se complairaient qu’à assombrir celles des autres demandait plus de considération. Après tout, certains veulent devenir ministre, lui trou de cul et cela lui réussissait plutôt bien puisqu’en effet, toute ça vie, il chia sur beaucoup sans qu’aucun ministre ne pût faire mieux. Il refusa même la moindre distinction arguant, que la seule boutonnière qu’il avait de disponible était occupée ou projetait de l’être, ce qui, vous en conviendrait est à la fois inconvenant mais juste.

Chier est le rituel de tout anus qui se respecte et peut-être devrait-il sortir de cet ascétisme contrarié et coupable. Enfin, c’est juste en sa mémoire que je dis cela à défaut d’exhausser sa dernière volonté qui été que l’on fit de son crâne un porte-balayette à chiottes dans un toilette pour homme.

Ceci étant une poésie, un art, une crotte, je vous invite à laisser dans les troncs que vous trouverez la moindre désapprobation qui vous vienne à l’esprit même si le dévoiement n’est plus ce qu’il est de nos jours.

©Écrit par le poète queer homo-fréquencé Alain Cabello-Mosnier (poète gay & MASSEUR)
le mardi 11 avril 2017, Paris.

Synopsis : Poème par l'absurde follement scatologique.

#Absurde #PoèmeGay #PoèmeHomosexuel #Scatologie #ÉcrivainsFrançais

Préféré par...
Autres oeuvres par Alain Cabello Mosnier...



Top