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Sonnet cabalistique

Dans notre vie âcre et fiévreuse
Ta splendeur étrange apparaît,
Phare altier sur la côte affreuse ;
Et te voir est joie et regret.
 
Car notre âme que l’ennui creuse
Cède enivrée à ton attrait,
Et te voudrait la reine heureuse
D’un monde qui t’adorerait.
 
Mais tes yeux disent, Sidonie,
Dans leur lumineuse ironie
   Leur mélancolique fierté,
 
Qu’à ton front, d’où l’or fin rayonne,
Il suffit d’avoir la couronne
   De l’idéale royauté.

Le coffret de santal (1873)

#ÉcrivainsFrançais

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