Laissez-moi penser à mon aise : Hélas ! donnez m’en le loisir. Je devise (1) avecques plaisir, Combien que ma bouche se taise. Quand Mélancolie mauvaise,

Je n’ay plus soif, tairie est la f… Bien eschauffé, sans le feu amoure… Je voy bien cler, ja ne fault qu’o… Folie et Sens me gouvernent tous… En Nonchaloir resveille sommeille…

Je fu en fleur ou temps passé d’en… Et puis après devins fruit en jeun… Lors m’abaty de l’arbre de plaisan… Vert et non meur (1), Folie ma ma… Et pour cela Raison, qui tout red…

Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pou… Passez, presens ou avenir, Quant me viennent en souvenir, Mon cueur en penser n’est pas coy. Au fort, plus avant que ne doy

Escollier de Merencolie, A l’estude je suis venu, Lettres de mondaine clergie (1) Espelant a tout ung festu, Et moult fort m’y treuve esperdu.

Le lendemain du premier jour de ma… Dedens mon lit ainsi que je dormoy… Au point du jour m’avint que je so… Que devant moy une fleur je veoye, Qui me disoit : « Amy, je me soul…

Le temps a laissié son manteau De vent, de froidure et de pluye, Et s’est vestu de brouderie, De soleil luyant, cler et beau. Il n’y a beste, ne oyseau,

Que nous en faisons De telles manières, Et douces et fières, Selon les saisons ! En champs ou maisons,

Bien moustrez, Printemps gracieux… De quel mestier savez servir, Car Yver fait cueurs ennuieux, Et vous les faictes resjouir. Si tost comme il vous voit venir,

Vostre bouche dit : Baisiez moy, Ce m’est avis quant la regarde ; Mais Dangier de trop prés la gard… Dont mainte doleur je reçoy. Laissiez m’avoir, par vostre foy,

Ma seule amour, ma joye et ma mais… Puisqu’il me fault loing de vous d… Je n’ay plus riens, à me reconfort… Qu’un souvenir pour retenir lyesse… En allegant, par Espoir, ma destr…

Qui a toutes ses hontes beues, Il ne lui chault que l’en lui die, Il laisse passer mocquerie Devant ses yeulx, comme les nues. S’on le hue par my les rues,

Jeunes amoureux nouveaux, En la nouvelle saison, Par les rues, sans raison Chevauchent faisant les sauts. Et font saillir des carreaux

En regardant vers le païs de Fran… Un jour m’avint, a Dovre sur la m… Qu’il me souvint de la doulce plai… Que souloye oudit pays trouver ; Si commençay de cueur a souspirer,

N’est elle de tous biens garnie ? Celle que j’aime loyalement ; Il m’est advis, par mon serment, Que sa pareille n’a en vie. Qu’en dites-vous ? je vous en prie…