Poésies érotiques (1778)
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Tableau III. Le sommeil a touché ses yeux ; Sous des pavots délicieux Ils se ferment, et son cœur veille… À l’erreur ses sens sont livrés.
Fuyons ces tristes lieux, ô maître… Nous perdons en espoir la moitié d… Et la crainte importune y trouble… Non loin de ce rivage est une île… Interdite aux vaisseaux, et d’écue…
Tableau IV. Justine reçoit son ami Dans un cabinet solitaire. Sans doute il sera téméraire ? Oui, mais seulement à demi :
Jadis, trahi par ma maîtresse, J’osais calomnier l’Amour ; J’ai dit qu’à ses plaisirs d’un jo… Succède un siècle de tristesse. Alors, dans un accès d’humeur,
Viens, ô ma Bouteille chérie, Viens enivrer tous mes chagrins. Douce compagne, heureuse amie, Verse dans ma coupe élargie L’oubli des dieux et des humains.
Tableau I. C’est l’âge qui touche à l’enfance… C’est Justine, c’est la candeur. Déjà l’amour parle à son cœur : Crédule comme l’innocence,
Voici le cabinet charmant Où les Grâces font leur toilette. Dans cette amoureuse retraite J’éprouve un doux saisissement. Tout m’y rappelle ma maîtresse,
Tableau X. Cependant Valsin infidèle Ne cessa point d’être constant ; Justine, aussi douce que belle, Pardonna l’erreur d’un instant.
Séjour triste, asile champêtre, Qu’un charme embellit à mes yeux, Je vous fuis, pour jamais peut-êtr… Recevez mes derniers adieux. En vous quittant, mon cœur soupire…
C’en est fait, j’ai brisé mes chaî… Amis, je reviens dans vos bras. Les belles ne vous valent pas ; Leurs faveurs coûtent trop de pein… Jouet de leur volage humeur,
Quoi ! tu gémis d’une inconstance… Tu pleures, nouveau Céladon ? Ah ! le trouble de ta raison Fait honte à ton expérience. Es-tu donc assez imprudent
Quand je vous dis, Dieu vous béni… Je n’entends pas le créateur, Dont la main féconde et propice Vous donna tout pour mon bonheur ; Encor moins le dieu d’hyménée,
Croyez-moi, l’autre monde est un m… Où s’égare notre pensée. D’y voyager sans fruit la mienne s… Pour toujours j’en suis revenu. J’ai vu dans le pays des fables
Élégie IV. Dieu des amours, le plus puissant… Le seul du moins qu’adora ma jeune… Il m’en souvient, dans ce moment h… Où je fléchis mon ingrate maîtress…
Au sein d’un asile champêtre Où Damis trouvait le repos, Le plus paisible des ruisseaux, Parmi les fleurs qu’il faisait naî… Roulait nonchalamment ses flots.