Il penseroso (1858)
#ÉcrivainsFrançais
Il est, bien loin de l’Italie, Un lieu cher à mon souvenir ; C’est là qu’a commencé ma vie Et c’est là que je veux mourir. Petit sur la carte du monde,
À chaque jour suffit sa peine ; Mais ôte, avant le soir venu, Le plus possible à l’inconnu, Car chaque jour sa tâche amène : Fais tout ce qu’aujourd’hui tu peu…
—Ah ! c’est à détester la vie ! Toujours, partout, se sentir seul… A la solitude asservie, Mon âme file son linceul. DIX fois ! ma main l’a mise nue,
Je voudrais oublier ! et, dispersa… Comme un troupeau de daims qu’on d… Dans les jardins d’oubli découvrir… Je voudrais oublier. Pour chasser mon souci recourons à…
Enfants et fleurs, vous, grâce de… Calices purs d’innocence et d’amou… Voici Noël ! Noël tous nous convi… Mais vous surtout êtes rois en ce… Au ciel, enfants, dérobez son sour…
Bon pied, bon œil et bonne dent C’est toute ma fortune ; Des grâces dont chacun veut tant, Je n’ai demandé qu’une : Un cœur joyeux, un cœur sans fiel,
Sois bien sage, dors, petit frère… A la vitre baisse le jour ; Sans pleurer, attends mon retour Dans ta couchette solitaire. Partons ; lui, du moins, n’a pas f…
Il est tombé, l’arbre au vaste feu… Il est tombé le vieux roi du cotea… Ô mes amis ! qu’un regret, qu’un h… Suive du moins, suive l’antique or… Pleurez, il vit nos gloires, nos m…
Sans briser l’idole qu’on aime, S’accuser ou se repentir, C’est le moyen de pervertir Notre conscience elle-même : Mal faire en disant Peccavi !
Au paysage que révèle Le matinal rayon du jour, La brume, gaze du contour, Ajoute une grâce nouvelle : La rêverie est, pour l’esprit,
Cœurs pensifs, âmes inquiètes, Vous tous, qui, dans la vie, à pas… Allez, errez, bronchez, je suis ce… Je vous connais : salut, amis ! Vous qui, recherchant en vous-même…
Monts sublimes ! Si l’Hiver glace vos âmes Qui blanchissent dans l’azur, De vos flancs descend l’air pur, L’eau jaillit de vos abîmes.
LA MÈRE. Canari, Doux chéri, Chante un peu moins fort, Sur ta gaîté fais quelque effort.
Ô philtre de la sympathie ! Comme le miel au doux rayon, Mis dans la bouche du lion, Ta douceur nous rend l’énergie, Tu rafraîchis le cœur souffrant ;
Sur le sombre Océan tombait la nu… Les étoiles perlaient au ciel sile… Le flot montait sans bruit sur le… Ô nuit, quel souffle alors vint me… Le froid saisit mon cœur, quand, m…