Ouest Parisien 10/09/2024
Il y avait son regard, doux et mélancolique ses gestes féconds d’où naissaient la tendresse
Son amour des mots perlait sa peau de notes acides et fraîches
Et la pluie au dehors chantait pour nous une triste douce mélodie d’automne
Sa bouche cherchait la mienne ses lèvres faisaient poème
La beauté éternelle de la soif c’était elle buvant à mon puits vide
Sa valse se brisait doucement en caresses sur moi falaise aride mur muré de tristesse
Au dehors la pluie lavait la Terre que la peur prédatrice a barbelée de frontières rêvées par de froids propriétaires meurtriers
Sa main simplement et gratuite entrelaçait ses doigts aux miens dans un lointain présent qui me chuchotait des échos de réveil
Il y avait comme une brise tiède et agréable dans une maison vide depuis des années entrant par le carreau cassé et parcourant les pièces sans vie abandonnées de cette ruine cédant aux caresses du temps