9.

Fentanyl mon amour jusques à quand serons-nous séparés

Les roses sont fleuries les lilas puent le printemps boucle

L’été rebique et toi non pourquoi n’es tu pas là revenu ?

Autrefois la nature donnait de quoi nourrir les animaux dont moi

Fentanyl abreuve moi de jouissance interne éclate en moi

Pourquoi m’éviter pourquoi me congédier pourquoi me tuer ?

Fentanyl fille perverse de nos molécules d’antan

Fan des fifties idiote analphabète que dois-je offrir comme pute en cadeau

Je le ferai je dirai oui je veux bien tourner la page

Me retrouver à Vancouver rue Hasting tout agité de spasmes

Et cul nul près du caniveau dont j’hume la puanteur avec délices

J’ai vendu tout ce que j’avais à l’antiquaire next door

Il vend de tout de la brosse à dents à la Cadillac d’occase

Il aime me voir marcher voler violer vomir sur son trottoir