Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Église de Saint-Augustin, Au porche maigre, à l’ample dôme Dont les cloches seraient à Rome Beaucoup mieux qu’ici, le matin, Si ta circonspecte opulence
Contrerime VII. Le microbe : Botulinus Fut, dans ses exercices, Découvert au sein des saucisses Par un Alboche en us.
Vêtue à l’envi d’un beau soir D’une liquette d’écarlate Et d’un seul bas noir, délicate À voir, Telles, divin marquis, les seules
Quelquefois, après des ébats polis… J’agitai si bien, sur la couche en… Le crincrin de la blague et le sis… Que les bras t’en tombaient du lit… Après ça, tu marchais, tu marchais…
Contrerime XXXIV. Ce fut par un soir de l’automne A sa dernière fleur Que l’on nous prit pour Mgr L’Evêque de Bayonne,
Contrerime XXXIII. Quel pas sur le pavé boueux Sonne à travers la brume ? Deux boutiquiers, crachant le rhum… S’en retournent chez eux.
Contrerime XXVII. Cet huissier, qui jetait, l’été, Toute autre odeur que l’ambre, Avait le nom d’un pot de chambre Et la fétidité.
Aimez-vous le passé Et rêver d’histoires Évocatoires Aux contours effacés ? Les vieilles chambres
Contrerime XXXII. À Pau, les foires Saint-Martin, C’est à la Haute Plante. Des poulains, crinière volante, Virent dans le crottin.
Contrerime LVII. Dans la rue-des-Deux-Décadis Brillait en devanture Un citron plus beau que nature Ou même au Paradis ;
Contrerime LVI. Au détour de la rue étroite S’ouvre l’ombre et la cour Où Diane en plâtre, et qui court N’a que la jambe droite.
Contrerime LI. On descendrait, si vous l’osiez, D’en haut de la terrasse, Jusques au seuil, où s’embarrasse Le pas dans les rosiers.
Contrerime XXXI. Tandis qu’à l’argile au flanc vert… Dessus ton front haussée, Perlait le pleur d’une eau glacée, Les dailleurs, à couvert :
Contrerime XXIX. “– Embrassez-moi, petite fille, Là, bien. Quoi de nouveau ? As-tu retrouvé le cerveau Qui manque à ta famille ?
Décor d’encre. Sur le ciel terne Court un fil de fer : Mansarde où l’on aima, vanterne Sans carreaux, où l’on a souffert. Une enfant fait le pied de grue