Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime XXX. Quand nous fûmes hors des chemins Où la poussière est rose, Aline, qui riait sans cause En me touchant les mains ; -
Contrerime LIX. Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée,
Contrerime XXIV. Ah, Curnonsky, non plus que l’aub… N’était bien rigolo Il regardait le fil de l’eau. C’était avant les Taube.
Contrerime LI. On descendrait, si vous l’osiez, D’en haut de la terrasse, Jusques au seuil, où s’embarrasse Le pas dans les rosiers.
Contrerime XLI. —" Bayonne ! Un pas sous les Arce… Que faut-il davantage Pour y mettre son héritage Ou son coeur en morceaux ?
Contrerime XXXV. Un Jurançon 93 Aux couleurs du maïs, Et ma mie, et l’air du pays : Que mon coeur était aise.
Contrerime XXIX. Tel variait au jour changeant —Avec l’or de tes boucles, Le sang d’un collier d’escarboucle… Dans ma tasse d’argent
Contrerime IX. Ô mer, toi que je sens frémir A travers la nuit creuse, Comme le sein d’une amoureuse Qui ne peut pas dormir ;
Chandelier toujours sans chandelle Mais qu’il y faudrait trop de suif… Atricaille à revendre au Juif Et qui fais peur à l’hirondelle : Qu’Eiffel ait trouvé ton schéma
Contrerime XXXIII. D’une amitié passionnée Vous me parlez encor, Azur, aérien décor, Montagne Pyrénée,
Dans Arle, où sont les Aliscams, Quand l’ombre est rouge, sous les… Et clair le temps, Prends garde à la douceur des chos… Lorsque tu sens battre sans cause
Contrerime LXIV. Toi, pour qui les dieux du mystère Sont restés étrangers, J’ai vu ta mâne aux pieds légers, Descendre sous la terre,
Contrerime LVI. Au détour de la rue étroite S’ouvre l’ombre et la cour Où Diane en plâtre, et qui court N’a que la jambe droite.
Contrerime LXV. I. M. N. Plus souple à dénouer mes plis Que le serpent n’ondule, Ayant tous, ô Vénus Pendule,
Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ;