Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime XXXII. À Pau, les foires Saint-Martin, C’est à la Haute Plante. Des poulains, crinière volante, Virent dans le crottin.
Contrerime XXXIII. D’une amitié passionnée Vous me parlez encor, Azur, aérien décor, Montagne Pyrénée,
Vous souvient-il de l’auberge Et combien j’y fus galant ? Vous étiez en piqué blanc : On eût dit la Sainte Vierge. Un chemineau navarrais
Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé'-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si l… Et notre chair si lasse ;
Contrerime L. J’ai vu le Diable, l’autre nuit ; Et, dessous sa pelure, Il n’est pas aisé de conclure S’il faut dire : Elle, ou : Lui.
Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire ? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su toucher.
Contrerime XVIII. Géronte d’une autre Isabelle, A quoi t’occupes-tu D’user un reste de vertu Contre cette rebelle ?
Contrerime LV. À Londres je connus Bella, Princesse moins lointaine Que son mari le capitaine Qui n’était jamais là.
Contrerime III. Iris, à son brillant mouchoir, De sept feux illumine La molle averse qui chemine, Harmonieuse à choir.
Contrerime XIX. Circé des bois et d’un rivage Qu’il me semblait revoir, Dont je me rappelle d’avoir Bu l’ombre et le breuvage ;
Nane, as-tu gardé souvenir Du Panthéon-Place Courcelle Qui roulait à cris de crécelle, Sans au but jamais parvenir ; Du jour où te sculptait la brise
Contrerime XL. L’immortelle, et l’oeillet de mer Qui pousse dans le sable, La pervenche trop périssable, Ou ce fenouil amer
Contrerime V. Dans le lit vaste et dévasté J’ouvre les yeux près d’elle ; Je l’effleure : un songe infidèle L’embrasse à mon côté.
Contrerime XLIII. Ainsi, ce chemin de nuage, Vous ne le prendrez point, D’où j’ai vu me sourire au loin Votre brillant mirage ?
Contrerime LIII. —" Enfin, puisque c’est Sa demeur… Le bon Dieu, où est-Y ? “ —” Chut, me dit-elle : Il est sor… On ne sait à quelle heure. “