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Le vent et l’esprit

C’est une étonnante chimère. La tête, plus haut que cet étage, se place entre les deux fils de fer et se cale et se tient ; rien ne bouge.

La tête inconnue parle et je ne comprends aucun mot, je n’entends aucun son—bas contre terre. Je suis toujours sur le trottoir d’en face et je regarde ; je regarde les mots qu’emporte le vent ; les mots qu’il va jeter plus loin. La tête parle et je n’entends rien, le vent disperse tout.

O grand vent, moqueur ou lugubre, j’ai souhaité ta mort. Et je perds mon chapeau que tu m’as pris aussi. Je n’ai plus rien ; mais ma haine dure, hélas plus que toi-même.

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