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Les beautés que j’adore

Cent fois le jour je rebaise la main,
Folâtrement qui dedans l’eau glissante
Toucha de près ta cuisse blanchissante,
Ton pied mignard, ta grève et ton beau sein.
 
Cent et cent fois je prie Dieu, mais en vain,
Et les saints feux de la nuit brunissante,
Me faire voir ta tresse blondissante,
Tes yeux, ta bouche, et ton visage plein.
 
Si j’ai cette heure de les revoir encore
Je chanterais les beautés que j’adore,
Et les honneurs d’un si brave sujet :
 
Mais les voyant ma vue est éblouie,
Je perds le sens, la raison et l’ouïe
Par les rayons d’un si gentil objet.

La Bergerie (1565)

#ÉcrivainsFrançais

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