Les Stalactites (1846)
#ÉcrivainsFrançais
L’eau, dans les grands lacs bleus Endormie, Est le miroir des cieux : Mais j’aime mieux les yeux De ma mie.
Sur ton front brun comme la nuit, Maître, aucun fil d’argent ne luit… Et nul Décembre sacrilège, Ne met sa neige. Pourtant, dans ton labeur sacré,
Enfant au hasard vêtu, D’où viens-tu Avec ta chanson bizarre ? D’où viennent à l’unisson Ta chanson,
Oh ! lorsque incessamment tant de… S’impriment à la rame, Et que notre Thalie accouche tous… D’un nouveau mélodrame ; Que les analyseurs sur leurs gros…
L’ange aimé qu’ici-bas je révère e… Est une enfant voilée avec ses lon… À qui le ciel, pour qu’elle nous s… À donné le regard de la vierge Mar… Âme que l’azur expatrie
Comme sur un beau lac où le feuill… Deux cygnes dans l’azur au loin vo… Comme deux fiers chevaux, buvant a… Courent échevelés dans le feu des… Comme en un bas-relief plus blanc…
Comme l’autre Ophélie, Dont la douce folie S’endort en murmurant Dans le torrent, Pâle, déchevelée
Je veux vous peindre, ô belle ench… Dans un fauteuil ouvrant ses bras… Comme Diane, en jeune chasseresse… L’arc à la main et les cheveux pou… Sur les rougeurs d’un ciel aux feu…
Lorsque avec les sons Dont tu les complètes, Tu fais des chansons De mes odelettes, Mille aspects divers
Tenir la lumière asservie Lorsqu’elle voudrait s’envoler, Et voler A Dieu le secret de la vie ; Pour les mélanger sur des toiles
La Beauté, fatal aimant, Est pareille au diamant Que la fange peut mouiller Sans le souiller. Jusqu’au milieu du ruisseau,
Pour boire j’aime un compagnon, J’aime une franche gaillardise, J’aime un broc de vin bourguignon, J’aime de l’or dans ma valise, J’aime un verre fait à Venise,
De ce vieux vin que je révère Cherchez un flacon dans ce coin. Çà, qu’on le débouche avec soin, Et qu’on emplisse mon grand verre. Chantons Io Paean !
Aimons-nous et dormons Sans songer au reste du monde ! Ni le flot de la mer, ni l’ouragan… Tant que nous nous aimons Ne courbera ta tête blonde,
Lecteur, prompt à nous consoler, Toi qui sais encore voler, Comme l’abeille, au miel attique, Ton enthousiaste rumeur Encourage le doux rimeur,