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Novembre

Je te rencontre un soir d’automne,
Un soir frais, rose et monotone.
Dans le parc oublié, personne.
 
Toutes les chansons se sont tues :
J’ai vu grelotter les statues,
Sous tant de feuilles abattues.
 
Tu es perverse. Mais qu’importe
La complainte pauvre qu’apporte
Le vent froid par-dessous la porte.
 
Fille d’automne tu t’étonnes
De mes paroles monotones...
Il nous reste à vider les tonnes.

Le collier de griffes (posthume, 1908)

#ÉcrivainsFrançais

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