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Chanson d’exil.

Triste exilé, qu’il te souvienne
Combien l’avenir était beau,
Quand sa main tremblait dans la tienne
       Comme un oiseau,
 
Et combien ton âme était pleine
D’une bonne &amp ; douce chaleur,
Quand tu respirais son haleine
       Comme une fleur.
 
Mais elle est loin, la chère idole,
Et tout s’assombrit de nouveau ;
Tu sais qu’un souvenir s’envole
       Comme un oiseau ;
 
Déjà l’aile du doute plane
Sur ton âme où naît la douleur ;
Et tu sais qu’un amour se fane
       Comme une fleur.

L’exilée (1877)

#ÉcrivainsFrançais

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