Il penseroso (1858)
#ÉcrivainsFrançais
—Tu veux me comprendre ? C’est bi… Mais le peux-tu ? C’est autre cho… Peux-tu me saisir dans ma cause, Et de mon cœur faire le tien ? Retrouves-tu, par clairvoyance,
La nuit s’en va, gare au réveil ! Pour vous je crains, ô Poésies ! Par le jour vous serez saisies : Malheur à la phalène au lever du s… Son rayon t’est mortel, ô phalène…
La lune au ciel brille ; Chut ! dans la charmille Écureuil trotte sans bruit... Pouf ! d’un fusil le feu luit. Demi-mort, dans l’ombre
Ainsi, déjà lassées De mon toit familier, Ô mes douces pensées, Vous quittez, insensées. L’asile hospitalier ?
Tirer parti des circonstances, Précieux et rare talent ! Chacun se plaint et, nonchalant, Laisse passer et fuir ses chances. Qui toujours, sans hâte et sans tr…
En Décembre, au concert, souvenir… J’entendis, comment rendre un pare… La douleur ineffable et gronder et… D’un grand maître germain c’était… La vie intérieure, avec ses grands…
Je sens voler sur tes traces, Ô belle aux yeux languissants, Tout émus et frémissants, Si tu passes, Mon cœur, mon âme et mes sens.
Bon pied, bon œil et bonne dent C’est toute ma fortune ; Des grâces dont chacun veut tant, Je n’ai demandé qu’une : Un cœur joyeux, un cœur sans fiel,
Il est doux d’obtenir l’estime ; Il est mieux de la mériter. Attends, sans la solliciter, Cette heure d’allégresse intime ; Et jusqu’à la mort, s’il le faut,
—« Petite perle cristalline, Tremblante fille du matin, Au bout de la feuille de thym Que fais-tu là sur la colline ? « Avant la fleur, avant l’oiseau,
Le bonheur est fait d’énergie, De persévérance et de foi : Si tu veux l’attirer à toi, Sans te lasser, travaille et prie. « Aide toi le ciel t’aidera »
—Ah ! c’est à détester la vie ! Toujours, partout, se sentir seul… A la solitude asservie, Mon âme file son linceul. DIX fois ! ma main l’a mise nue,
Si nous n’entendons qu’à la loi, A la loi dure, à la loi stricte, Nous exerçons une vindicte ; Mais qui peut, s’il regarde en soi… Vouloir, sans reculer d’effroi,
La négligence est un défaut Plus dangereux que bien des vices… D’abord sur moins que rien tu glis… Puis sur ceci, cela ; bientôt Sur tout, égards, devoirs, sagesse…
Au temps des senteurs Et de l’alouette, Fille joliette, Aux vives couleurs, En fraîche toilette,