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En manière d’épitaphe

A la mémoire de R.L.

Avec en lui déjà l’affreux désir qui hante,
Pour avoir découvert la tendre agonisante
Cachant ses traits fanés sous le masque des fards ;
 
Sous le mensonge exquis de sa riante mine,
Pour avoir respiré, sur ses canaux blafards,
Les miasmes malsains du cancer qui la mine,
 
Pour avoir trop connu l’épouvantable peur
D’en être fou, malgré son sourire trompeur
Et le jeune abandon qu’affectent ses vieux gestes,
 
          Après avoir, peut-être, un peu... si peu lutté,
Pour que ses souvenirs soient les seuls qui lui restent,
Il s’y tua d’amour devant la Salute !

28 septembre 1908

#ÉcrivainsFrançais

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