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Douce plage où naquit mon âme

Contrerime XLVI.
 
 
Douce plage où naquit mon âme ;
    Et toi, savane en fleurs
Que l’Océan trempe de pleurs
    Et le soleil de flamme ;
 
Douce aux ramiers, douce aux amants,
   Toi de qui la ramure
Nous charmait d’ombre, et de murmure,
    Et de roucoulements ;
 
Où j’écoute frémir encore
    Un aveu tendre et fier -
Tandis qu’au loin riait la mer
    Sur le corail sonore.

Les contrerimes (1921)

#ÉcrivainsFrançais

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