Rondeaux
#ÉcrivainsFrançais
En faictes vous doubte Que vostre ne soye ? Se Dieu me doint joye Au cueur, si suis toute. Rien ne m’en deboute,
Le lendemain du premier jour de ma… Dedens mon lit ainsi que je dormoy… Au point du jour m’avint que je so… Que devant moy une fleur je veoye, Qui me disoit : « Amy, je me soul…
Je meurs de soif en couste la font… Tremblant de froit ou feu des amou… Aveugle suis, et si les autres mai… Povre de sens, entre saichans l’un… Trop negligent, en vain souvent so…
Quelque chose que je dis D’amour, non de son pouvoir. Toutefois, pour dire voir, J’ai une Dame choisie, La mieux en bien accomplie
N’est elle de tous biens garnie ? Celle que j’aime loyalement ; Il m’est advis, par mon serment, Que sa pareille n’a en vie. Qu’en dites-vous ? je vous en prie…
Jeunes amoureux nouveaux, En la nouvelle saison, Par les rues, sans raison Chevauchent faisant les sauts. Et font saillir des carreaux
En acquittant nostre temps vers je… Le nouvel an et la saison jolie, Plains de plaisir et de toute lies… Qui chascun d’eulx chierement nous… Venuz sommes en ceste mommerie (1)…
Laissez-moi penser à mon aise : Hélas ! donnez m’en le loisir. Je devise (1) avecques plaisir, Combien que ma bouche se taise. Quand Mélancolie mauvaise,
Ne hurtez plus a l’uis de ma pense… Soing et Soussi, sans tant vous t… Car elle dort et ne veult s’esveil… Toute la nuyt en paine a despensee… En dangier est, s’elle n’est bien…
Petit mercier, petit panier ! Pourtant si je n’ai marchandise Qui soit du tout à votre guise, Ne blâmez, pour ce, mon métier. Je gagne denier à denier,
En songe, souhait et pensée, Vous vois chaque jour de semaine ; Combien qu’êtes de moi lointaine, Belle, très loyalement aimée. Pour ce qu’êtes le mieux parée
Qui ? quoy ? comment ? a qui ? pou… Passez, presens ou avenir, Quant me viennent en souvenir, Mon cueur en penser n’est pas coy. Au fort, plus avant que ne doy
En la nef de bonne nouvelle Espoir a chargié Reconfort Pour l’amener, de par la belle, Vers mon cueur qui l’ayme si fort. A joye puist venir au port
Ma seule amour que tant désire, Mon réconfort, mon doux penser, Belle nonpareille, sans per, Il me déplaît de vous écrire. Car j’aimasse mieux à le dire
J’ay fait l’obseque de ma dame Dedens le moustier amoureux, Et le service pour son ame A chanté Penser doloreux. Mains cierges de soupirs piteux