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Si, comme aux vents désignés par la rose...

Si, comme aux vents désignés par la rose
Il est un sens à l’espace et au temps,
S’ils en ont un ils en ont mille et plus
Et tout autant s’ils n’en possèdent-pas.
 
Or qui de nous n’imagine ou pressent,
Ombres vaguant hors des géométries,
Des univers échappant à nos sens ?
 
Au carrefour de routes en obliques
Nous écoutons s’éteindre un son de cor,
Toujours renaissant, toujours identique.
 
Cette vision du ciel et de la rose
Elle s’absorbe et se dissout dans l’air
Comme les sons dont frémit notre chair
Ou les lueurs sous nos paupières closes.
 
Nous nous heurtons à d’autres univers
Sans les sentir, les voir ou les entendre
Au creux été, aux cimes de l’hiver,
D’autres saisons sur nous tombent en cendre.
 
Tandis qu’aux vents désignés par la rose
Claque la porte et claquent les drapeaux,
Gonfle la voile et sans visible cause
Une présence absurde à nous s’impose
Matérielle, indifférente et sans repos.
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