I
Voici défait le chevalier de deuil.
Comme il gardait une source, voici
Que je m’éveille et c’est par la grâce des arbres
Et dans le bruit des eaux, songe qui se poursuit
Il se tait.
Son visage est celui que je cherche
Sur toutes sources ou falaises, frère mort.
Visage d’une nuit vaincue, et qui se penche
Sur l’aube de l’épaule déchirée.
Il se tait.
Que peut dire au terme du combat
Celui qui fut vaincu par probante parole ?
Il tourne vers le sol sa face démunie,
Mourir est son seul cri, de vrai apaisement.
II
Mais pleure-t-il sur une source plus
Prolbnde et fleurit-il, dahlia des morts
Sur le parvis des eaux terreuses de novembre
Qui poussent jusqu’à nous le bruit du monde mort ?
Il me semble, penché sur l’aube difficile
De ce jour qui m’est dû et que j’ai reconquis,
Que j’entends sangloter l’éternelle présence
De mon démon secret jamais enseveli.
O tu reparaîtras, rivage de ma force !
Mais que ce soit malgré ce jour qui me conduit.
Ombres, vous n’êtes plus.
Si l’ombre doit renaître
C ? sera dans la nuit et par la nuit.