Touie la nuit la bête a bougé dans la salle.
Qu’est-ce que ce chemin qui ne veut pas finir.
Toute la nuit la barque a cherché le rivage.
Qu’est-ce que ces absents qui veulent revenir.
Toute la nuii l’épée a connu la blessure.
Qu’est-ce que ce tourment qui ne sait rien saisir.
Toute la nuit la bête a gémi dans la salle.
Ensanglanté, nié la lumière des salles.
Qu’est-ce que cette mort qui ne va rien guérir ?
Tu te coucheras sur la terre simple,
De qui tenais-ru qu’elle t’appartînt ?
Du ciel inchangé l’errante lumière
Recommencera l’éternel marin.
Tu croiras renaître aux heures profondes
Du feu renoncé, du feu mal éteint.
Mais l’ange viendra de ses mains de cendre Étouffer l’ardeur qui n’a pas de fin.