Le collier de griffes (posthume, 1908)
#ÉcrivainsFrançais
Nul ne l’a vue et, dans mon cœur, Je garde sa beauté suprême ; (Arrière tout rire moqueur !) Et morte, je l’aime, je l’aime. J’ai consulté tous les devins,
À Édouard Dubus. Je suis l’expulsé des vieilles pag… Ayant un peu ri pendant le Mystèr… Les anciens ont dit : Il fallait… Quand nous récitions, solennels, n…
Au comte de Chousy. Dans tes cheveux, flot brun qui su… Sur tes seins frissonnants, ombrés… L’odeur des varechs morts dans les… Je veux laisser tomber par gouttes…
À André Gill. Sous un roi d’Allemagne, ancien, Est mort Gottlieb le musicien. On l’a cloué sous les planches. Hou ! hou ! hou !
Je te rencontre un soir d’automne, Un soir frais, rose et monotone. Dans le parc oublié, personne. Toutes les chansons se sont tues : J’ai vu grelotter les statues,
Sonnet. Il y a des moments où les femmes s… On n’a pas de respect pour ces fra… Je suis un papillon qui fuit des c… Et c’est dans un baiser suprême qu…
Le rythme argentin de ta voix Dans mes rêves gazouille et tinte. Chant d’oiseau, bruit de source au… Qui réveillent ma joie éteinte. Mais les bois n’ont pas de frisson…
En été les lis et les roses Jalousaient ses tons et ses poses, La nuit, par l’odeur des tilleuls Nous nous en sommes allés seuls. L’odeur de son corps, sur la mouss…
À May. Une salle avec du feu, des bougies… Des soupers toujours servis, des g… Des fleurets, des fleurs, tous les… Où l’on causerait pourtant sans or…
À Leconte de Lisle. Quel est le but de tant d’ennuis ? Nous vivons fiévreux, haletants, Sans jouir des fleurs au printemps… Du calme des nuits.
À Démètre Perticari. Des parfums, des fleurs, des schal… Dans un château vaste. Des amants heureux sur tous les pa… Gens de haute caste.
Sonnet. Si mon âme claire s’éteint Comme une lampe sans pétrole, Si mon esprit, en haut, déteint Comme une guenille folle,
Un immense désespoir Noir M’atteint Désormais, je ne pourrais M’égayer au rose et frais
J’ai balayé tout le pays En une fière cavalcade ; Partout les gens se sont soumis, Ils viennent me chanter l’aubade. Ce cérémonial est fade ;
Comme bercée en un hamac La pensée oscille et tournoie, À cette heure où tout estomac Dans un flot d’absinthe se noie. Et l’absinthe pénètre l’air,