Le collier de griffes (posthume, 1908)
#ÉcrivainsFrançais
Né dans quelque trou malsain D’Auvergne ou du Limousin, Il bêche d’abord la terre. Humble, sans désir, sans but ; C’est le modeste début
À Leconte de Lisle. Quel est le but de tant d’ennuis ? Nous vivons fiévreux, haletants, Sans jouir des fleurs au printemps… Du calme des nuits.
Sonnet. Le russe est froid, presque cruel, L’allemand chuinte ses consonnes ; Italie, en vain tu résonnes De ton baiser perpétuel.
Tu dors en croyant que mes vers Vont encombrer tout l’univers De désastres et d’incendies ; Elles sont si rares pourtant Mes chansons au soleil couchant
Sonnet. J’ai rêvé l’archipel parfumé, mont… Perdu dans une mer inconnue et pro… Où le naufrage nous a jetés tous l… Oubliés loin des lois qui régissen…
xx… Après le bain, la chambrière Vous coiffe. Le peignoir ruché Tombe un peu. Vous écoutez, fière… Les madrigaux de la psyché.
J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor ! Froids vitraux, odeurs d’ambre.
À Henri Mercier. Avec les fleurs, avec les femmes, Avec l’absinthe, avec le feu, On peut se divertir un peu, Jouer son rôle en quelque drame.
À Mademoiselle Mauté de Fleurv… Si j’étais roi de la forêt, Je mettrais une couronne Toute d’or ; en velours bleuet J’aurais un trône,
Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux ver… Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Comme en un préau d’hôpital de fou… Le monde anxieux s’empresse et s’a… Autour de mes yeux, poursuivant au… Le rêve que j’ai quand je pense à… Mais n’en pouvant plus, pourtant,…
À Adolphe Willette. Pour plus d’agilité, pour le loyal… Les témoins ont jugé qu’Elles se… Les causes du combat resteront inc… Les deux ont dit : « Motif tout i…
J’aurais bien voulu vivre en doux… Vivre d’un radis et de l’eau qui c… Mais l’art est si long et le temps… Je rêve, poignards, poisons, dynam… Avoir un chalet en bois de sapin !
Sonnet. Il y a des moments où les femmes s… On n’a pas de respect pour ces fra… Je suis un papillon qui fuit des c… Et c’est dans un baiser suprême qu…
En été les lis et les roses Jalousaient ses tons et ses poses, La nuit, par l’odeur des tilleuls Nous nous en sommes allés seuls. L’odeur de son corps, sur la mouss…