Il penseroso (1858)
#ÉcrivainsFrançais
Douce violette, Vierge humble et discrète, Fille de nos bois, Dis-moi dans quels songes Ainsi tu te plonges
Ami, j’entends bien tes maximes, Tes avis, tes conseils, tes vœux, Et, dans nos entretiens intimes, J’ai même entendu tes aveux ; Et pour tout cela mon cœur t’aime
Heureux qui sans effort admire ! Cœur humble à la fois et joyeux, Soupirant sans être envieux, Il est joyeux quoiqu’il soupire ; Divin plaisir que d’admirer,
Nous te quittons, ô vieil abri de… Oui, mes enfants, rendez grâce à g… La faim n’est plus, nous avons un… Un ciel plein d’or vient de s’ouvr… Nous, si joyeux quand jadis une ob…
Ô toi, spectre inconnu, que l’univ… An nouveau, roi futur qui sommeill… Aux flancs profonds de l’avenir ! Du fond de ton néant, en tremblant… Être mystérieux, vrai sphinx, ma v…
L’homme fin comprend la finesse, Mais non pas la simplicité : Veux-tu dépister son adresse ? Demeure dans ta vérité. Nul œil ne peut, comme une sonde,
L’heure a sonné, les échos de Gen… Ont dit : Savoie ! et, plus promp… Ce cri, parti du pied du vieux Sa… Éveille au Nord un autre écho viva… Du bleu Léman nous séparent cent…
Jaloux bien à tort, chacun cède A l’erreur commune ici-bas : N’estimant que ce qu’il n’a pas, Il méconnaît ce qu’il possède. On croit beaucoup trop au voisin ;
Enfants et fleurs, vous, grâce de… Calices purs d’innocence et d’amou… Voici Noël ! Noël tous nous convi… Mais vous surtout êtes rois en ce… Au ciel, enfants, dérobez son sour…
L’idole qui règne sur nous Voudrait y régner sans partage : Aussi nos travers sont jaloux, Chacun d’eux hait sa propre image. Désires-tu donc aujourd’hui
À nos enfants, à nos élèves, À nos amis, à tous pécheurs, Nous voudrions, fougueux prêcheurs… Donner les vertus de nos rêves ; Mais en vain notre voix tonna,
C’est un trésor que la gaîté : Elle ressemble à l’espérance. Au cœur, s’il en fut peu doté, Reste un secours, l’insouciance : Bannir les regrets et la peur,
—« Petite perle cristalline, Tremblante fille du matin, Au bout de la feuille de thym Que fais-tu là sur la colline ? « Avant la fleur, avant l’oiseau,
Nous prodiguons au superflu Le temps qui manque au nécessaire… Et le travail qu’il faudrait faire Par notre zèle est seul exclu. Pourquoi donc ? Est-ce humeur lég…
À chaque jour suffit sa peine ; Mais ôte, avant le soir venu, Le plus possible à l’inconnu, Car chaque jour sa tâche amène : Fais tout ce qu’aujourd’hui tu peu…