Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime LVII. Dans la rue-des-Deux-Décadis Brillait en devanture Un citron plus beau que nature Ou même au Paradis ;
Contrerime II. Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver Comme une rouge nue Où déjà te dessinait nue L’arôme de ta chair ;
Contrerime LVI. Au détour de la rue étroite S’ouvre l’ombre et la cour Où Diane en plâtre, et qui court N’a que la jambe droite.
Contrerime XXIV. Ah, Curnonsky, non plus que l’aub… N’était bien rigolo Il regardait le fil de l’eau. C’était avant les Taube.
Contrerime LIII. —" Enfin, puisque c’est Sa demeur… Le bon Dieu, où est-Y ? “ —” Chut, me dit-elle : Il est sor… On ne sait à quelle heure. “
Contrerime XLIX. J’ai beau trouver bien sympathique Feu Loufoquadio, Ses Japs en sucre candiot, Son Bouddha de boutique ;
Contrerime IX. Ô mer, toi que je sens frémir A travers la nuit creuse, Comme le sein d’une amoureuse Qui ne peut pas dormir ;
Contrerime XX. Est-ce moi qui pleurais ainsi —Ou des veaux qu’on empoigne - D’écouter ton pas qui s’éloigne, Beauté, mon cher souci ?
Contrerime LXII. Me rendras-tu, rivage basque, Avec l’heur envolé Et tes danses dans l’air salé, Deux yeux, clairs sous le masque.
Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ;
Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire ? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su toucher.
Contrerime XII. L’hiver bat la vitre et le toit. Il fait bon dans la chambre, A part cette sale odeur d’ambre Et de plaisir. Mais toi,
Contrerime XLI. —" Bayonne ! Un pas sous les Arce… Que faut-il davantage Pour y mettre son héritage Ou son coeur en morceaux ?
Contrerime XIX. Circé des bois et d’un rivage Qu’il me semblait revoir, Dont je me rappelle d’avoir Bu l’ombre et le breuvage ;
Contrerime XIII. a) Les trois princes Pou, Lou et… Ornement de la Chine, Voyagent. Deux vont à machine, Mais You, c’est en youyou.