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On peut bien mieux

Les voiles blancs s’effacent découvrant la prairie
 
L’eau s’agite dans les ornières
Derrière le bois les champs et la chaumière
 
Les cheminées jouent au ballon dès le réveil
Le soleil monte et redescend
 
En bas quelqu’un passe et attend
Son visage est sans caractère
Toutes les rides de la terre sur la tête du labouieui
Tout ça pour faire mieux comprendre mon malheur
Quand les coquelicots vivants de la prairie
Se mettent à saigner sur la maison d’en face
Quand les vitres de leurs lueurs percent la nuit
Et qu’un rêve obscur me tracasse
Plus personne ne part
Et dans un tourbillon
La voiture vide qui passe Écrase le bruit qui se tasse
 
Dans le cirque noir d’à côté
C’est alors le passage inexplicable d’un pas trop lourd sur le pavé.
 
Alors que la lumière craque
 
Alors que le circuit du jour est achevé
 
Que le cœur et l’esprit s’écartent
Pour gagner le repos chacun de son côté
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