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Le visage mortel

Le jour se penche sur le fleuve du passé.
Il cherche à ressaisir
Les armes tôt perdues,
Les joyaux de la mon enfaniine profonde.
 
Il n’ose pas savoir
S’il est vraiment le jour
Et s’il a droit d’aimer cette parole d’aube
Qui a troué pour lui la muraille du jour
 
Une torche est portée dans le jour gris.
Le léu déchire le jour.
Il y a que la transparence de la llamme
Amèrement nie le jour.
 
Il y a que la lampe brûlait bas,
Qu’elle penchait vers toi sa face grise,
Qu’elle tremblait, dans l’espace des arbres,
Comme un oiseau blessé chargé de mort.—
 
L’huile brisant aux ports de la mer cendreuse
Va-t-elle s’empourprer d’un dernier jour,
Le navire qui veut l’écume puis la rive
Paraîtra-t-il enfin sous l’étoile du jour ?
 
Ici la pierre est seule et d’âme vaste et grise
Et toi tu as marché sans que vienne le jour.
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