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Vrai corps

Close la bouche et lavé le visage,
Purifié le corps, enseveli
Ce destin éclairant dans la terre du verbe,
Et le mariage le plus bas s’est accompli.
 
Tue cette voix qui criait à ma face
Que nous étions hagards et séparés,
Murés ces yeux : et je tiens
Douve morte
Dans l’âpreté de soi avec moi refermée.
 
Et si grand soit le froid qui monte de ton être.
Si brûlant soit le gel de notre intimité,
Douve, je parle en toi ; et je t’enserre
Dans l’acte de connaître et de nommer.
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