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L’arbre, la lampe

L’arbre vieillit dans l’arbre, c’est l’été.
L’oiseau franchit le chant de l’oiseau et s’évade.
Le rouge de la robe illumine et disperse
Loin, au ciel, le charroi de l’antique douleur. .
 
O fragile pays.
Comme la flamme d’une lampe que l’on porte.
Proche étant le sommeil dans la sève du monde.
Simple le battement de l’âme partagée.
 
Toi aussi tu aimes l’instant où la lumière des lampes
Se décolore et rêve dans le jour.
Tu sais que c’est l’obscur de ton cœur qui guérit,
La barque qui rejoint le rivage et tombe.
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